Nous tendons vers plus de sobriété en évaluant du mieux possible notre impact sur l’environnement dans nos actions, nos achats et en requestionnant nos modes de consommation. Nous prenons un réel plaisir à mettre en pratique la valorisation des déchets, le vrac, le glanage, le jardinage ou encore l’auto-réparation et l’auto-construction. Cette voie nous émancipe du modèle de surconsommation actuel et nous apporte une certaine souveraineté sur notre quotidien.

Aussi, la mutualisation d’une partie de nos biens est un des grands avantages que permet la vie collective. Nous mettons en commun une grande partie de nos outils, nos machines, nos espaces, nos véhicules et nos chaussettes parfois. Cela nous demande une certaine logistique et beaucoup de communication pour rester attentifs aux limites et aux besoins de chacun. Loin d’être une règle générale, nous aspirons à un juste milieu sur ce chemin de sobriété entre individu et collectif.

Ensuite, nous valorisons l’économie du don, qui est plus un état d’esprit qu’une technique. Fondé sur le partage et la confiance, c’est, selon wikipédia, le support profond de l’échange entre les individus qui fonde les bases de toute activité sociale. L’économie du don n’exclu pas l’argent, mais l’en émancipe des conditionnemenst liés. L’argent devient alors un outil du don. Non pas qu’il ne puisse pas y avoir d’échange de biens et services contre de l’argent, mais que l’intention apportée dans l’échange puisse être pleinement consentie, consciente, libératrice. Donner et recevoir devenant la même chose, un partage authentique sincère et heureux.

Nous fonctionnons à Bel Air avec un porte-monnaie commun, c’est-à-dire que tou.te.s les habitant.es sont libres de déposer chaque mois une partie ou la totalité de leurs revenus dans le compte en banque de l’association des habitants (Association l’Etang Présent). Cela nous permet de répondre à toutes les dépenses collectives mais aussi celles qui sont plus personnelles. Nous sommes conscient.e.s que notre rapport à l’argent est un vaste sujet à explorer ou chacun a ses expériences propres. Nous faisons alors des points réguliers pour évoquer cette question autant philosophique que concrète et approfondir notre démarche dans le respect de chacun.e.

Nous avons choisi ce modèle pour que l’argent ne soit pas un frein à l’épanouissement personnel et collectif. En effet, si l’un.e de nous choisi un travail salarié, c’est pour qu’il/elle y trouve un réel sens au-delà de l’argent puisque qu’il n’est pas dépendant de cet apport pour subvenir à ses besoins. Si quelqu’un préfère contribuer directement sur le lieu en s’impliquant dans le potager, les travaux, l’accueil ou d’autres tâches quotidiennes, cela est tout autant intéressant pour le collectif. Plus encore, nous considérons qu’une personne voulant travailler sur son développement personnel, partir en voyage, faire une retraite, ou simplement ne rien faire nous parait tout aussi important pour le bien-être du collectif. Ce modèle nous demande donc de repenser profondément notre rapport au travail, à l’argent et à notre place dans le collectif et la société.

Dans la suite de cette réflexion, nous proposons la participation consciente, libre ou choisie, aux personnes qui gravitent autour de l’éco-village. Ainsi chacun.e peut participer de la manière qui lui semble le plus juste et équilibrée entre ce qu’il souhaite donner et ce qu’il reçoit. Ici, les seules limites du partage sont celles de notre imagination, cela peut être en argent, en service, en temps, en énergie, en troc, en création, en savoir, ou en cookies !

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